Le 19 mars dernier Greenpeace a publié la liste des marques de mode qui s’engagent à réduire leur impact sur la pollution des eaux. Le géant suédois H&M a tenu ses promesses écologiques.
L’impact de la production de vêtements sur la pollution des eaux.
Greenpeace incite les marques de vêtements à s’engager pour un monde plus vert avec sa campagne « Detox ». Depuis quatre ans 18 marques ont accepté de réduire au maximum la pollution des eaux sur leurs sites de production. La réduction de la pollution de l’eau par les produits chimiques est un enjeu primordial au niveau écologique. Rappelons qu’en Chine l’industrie textile est responsable de 10% des eaux usées industrielles. En Indonésie, 34% des eaux sont polluées par les rejets de l’industrie textile. Le Mexique, principal fabriquant de jeans mondial, compte 70% de ses eaux contaminées.
Quelles conséquences pour la santé des consommateurs ?
Selon Greenpeace 11 produits chimiques dangereux sont présents sur les habits que nous achetons. On y trouve des Phthalates, perturbateurs endocriniens reconnus, des colorants azoïques qui sont possiblement cancérigènes et des métaux lourds comme le plomb, le mercure et le chrome. Très peu d’informations sont disponibles sur l’impact que ces produits ont sur notre santé. En sachant que les habits pour bébés et enfants ne sont pas épargnés, la prudence est de mise sur les conséquences à long terme.
H&M sur le podium des entreprises responsables
Quatre ans après le début de sa campagne « Detox » Greenpeace fait le point sur les engagements pris par les marques. L’organisation écologiste classe les participants en trois catégories. Les leaders sont ceux qui s’engagent véritablement pour un monde plus propre. Les greenwashers affichent une image responsable mais ne prennent pas de décisions fortes. Enfin, les losers n’arrivent pas à se passer de produits toxiques et ne montrent aucune volonté de changement.
La marque suédoise a prouvé que l’engagement écologique est pour elle bien plus qu’une histoire d’image. Allant au delà de la simple tendance le groupe a décidé d’éliminer progressivement 11 substances chimiques de ses chaînes de production. La marque joue la transparence en rendant libre d’accès les données concernant les rejets toxiques de ses fournisseurs. Vous trouverez ces informations sur le site de l’Institut chinois pour l’information. Greenpeace salue les effort d’H&M et incite la marque à atteindre l’objectif « zéro rejet » d’ici début 2020.
Les adeptes du Green Washing épinglés par Greenpeace
Contrairement à H&M, la marque américaine GAP se contente de belles paroles. Greenpeace a publié en 2013 un rapport qui indique que des fournisseurs indonésiens de GAP rejèterai un grand nombre de produits toxiques dans des cours d’eaux. La marque a pourtant adhéré au programme « Zero Discharge of Hazardous Chemicals » (ZDHC, Zéro rejets de produits chimiques dangereux).
Malheureusement, comme GAP, beaucoup de marques de vêtements se servent de leurs promesses uniquement pour redorer leur image. A l’heure où les consommateurs sont de plus en plus exigeants, ces enseignent devraient pourtant jouer la carte de la transparence et s’inscrire dans la lutte mondiale pour la sauvegarde de la planète.