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60 millions de consommateurs : vers la fin du magazine ?

Publié le 16.11.15
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Vous connaissez très certainement ce monument de la défense des consommateurs. Chaque mois, ce magazine vous prévient contre les mauvaises affaires, les produits dangereux pour la santé, et surtout vous rappelle vos droits en tant qu’acheteur. Malheureusement, la fin est peut-être proche pour 60 millions de consommateurs.

L’histoire du magazine

Saviez-vous que ce magazine n’est pas comme les autres ? En effet, il est en réalité publié par l’Institut national de la consommation (l’INC). Cet organisme est lui-même un établissement public à caractère industriel et commercial qui est placé sous la tutelle du ministre chargé de la consommation.

45 ans d’existence

La publication est créée en 1970 sous le nom de 50 millions de consommateurs. Le premier numéro est composé de 42 pages, uniquement en noir et blanc. C’est en février 1971 que le mensuel publie pour la première fois un de ses désormais célèbres « guide d’achat ». Ce dernier était consacré aux autocuiseurs, appareils ménagers très en vogue à l’époque. En octobre 1975, « 50 millions » devient lanceur d’alerte en révélant que sur 28 casques de moto testés, 15 n’étaient pas conformes. L’histoire se répète en décembre 1988, alors que de nombreux modèles de préservatifs sont retirés des magasins grâce aux tests du magazine. Avec l’évolution démographique, le mensuel change de nom pour « 60 millions de consommateurs » en 1995. Malheureusement, en 2010, la publication enregistre un déficit de 150.000€ à cause de la chute de ses ventes. Le magazine échappe alors de peu à une privatisation, principalement grâce à la mobilisation des salariés et des lecteurs qui mettent en place une pétition.

60 millions de consommateurs menacé

Aujourd’hui, la survie de la célèbre publication est encore une fois menacée. Pour des raisons économiques et de gestion, il est probable que le mensuel soit contraint de cesser ses impressions.

Vers un changement de direction ?

Si les salariés du mensuel sont si inquiets aujourd’hui, c’est qu’ils craignent de perdre une directrice qui a tout fait pour assurer la survie de la publication pendant ses heures noires. En effet, Fabienne Chol, directrice de l’Institut national de consommation (l’INC) risquerait d’être prochainement révoquée. C’est pourtant elle qui a réussit à améliorer les performances du magazine de consommateurs en terme de ventes par abonnement, et a optimisé les finances de l’Institut national de la consommation. Celle qui tente par tous les moyens de sauver cette Institution publique et indépendante au service des consommateurs est pourtant sur le point d’être remerciée. Au-delà de sa révocation, c’est l’INC tout entier qui pourrait être dissous. Et puisque 60 millions fait partie des activités de cet institut, il disparaitrait lui aussi.

Une grande perte pour les consommateurs.

Si le mensuel venait à disparaître, et l’Institut National de la Consommation par la même occasion, la perte serait conséquente pour les consommateurs. En effet, cet institut national permet d’évaluer de manière indépendante et publique la qualité des biens et des services proposés aux Français. Cette décision aurait également un impact négatif très lourd sur les Centres Techniques Régionaux de la Consommation (CTC), les associations de consommateurs, et les professionnels de la défense des droits des consommateurs, qui utilisent quotidiennement les études approfondies, la veille documentaire et les dossiers de jurisprudence réalisées par le mensuel.